Une expérience musicale méditative, entre silence et extase.
Concert à 18h30
Entrée : chf 25.- (tarif réduit chf 20.- étu/AVS/AI/AC)
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Le lendemain, dimanche 13 octobre, Carsten Wicke donne un atelier de Yoga du son, ou Nada Yoga, particulièrement adapté aux participants qui souhaitent combiner les éléments relaxants du yoga avec le son de la musique indienne. Aucune expérience musicale requise… (voir sous séminaires et stages)
Carsten Wicke
Né en Allemagne, Carsten a appris le violon et le chant dès son enfance. Son voyage dans la musique indienne a commencé dans les années 1990, alors qu’il étudiait l’instrument de percussion le plus populaire de l’Inde avec le maître du tabla de renommée internationale, Pandit Anindo Chatterjee. Fasciné par l’ancienne musique classique Dhrupad, Carsten rencontre le légendaire maître indien de la Rudra Veena, Ustad Asad Ali Khan, dont la tradition musicale familiale remonte à plusieurs générations. Ustad Asad Ali Khan l’accepte comme l’un de ses rares disciples de Veena et lui enseigne la Rudra traditionnelle dans le style Khandarbani. Tout en étudiant la tradition vocale du Dhrupad Dagarbani avec Ashish Sankrityayan, l’actuel directeur et professeur du Dhrupad Kendra à Bhopal, Carsten complète la polyvalence musicale de son jeu de Veena.
La présentation par Carsten Wicke de l’ancienne musique classique Raga réunit de manière inégalée la profondeur méditative de l’Alap (introduction) – la force inégalée du Dagarbani Dhrupad – avec l’interprétation dynamique des phases d’exécution plus rapides (Jor, Jhala), caractéristique du style Khandarbani. Tout en combinant de subtiles variations mélodiques avec des techniques rythmiques complexes, son style de jeu exceptionnel crée une expérience d’écoute unique, appréciée par les amateurs de musique indienne et le public international.
Parallèlement à son travail musical, Carsten développe de nouvelles Rudra Veenas en collaboration avec des artisans indiens, afin de pallier la pénurie actuelle dans la fabrication et la distribution de ces instruments. En hommage à son dévouement pour la Rudra Veena, le Conseil indien pour les relations culturelles lui a décerné l’Ustad Ghulam Mustafa Khan Senior Fellowship for Music.
La Rudra Veena
La plus ancienne représentation conservée dans l’architecture d’un temple, datant d’environ siècle après J.-C. montre un instrument simple, à une corde, constitué d’une canne en bambou et d’une calebasse comme caisse de résonance.
Son association avec le Seigneur Shiva (dont l’un des noms alternatifs est Rudra) a fait de la Veena un instrument populaire auprès des Yogis et des Ascètes. Pour eux, jouer de la Veena alliait rituel et méditation. On dit que la musique de la Veena a le pouvoir de purifier l’esprit du musicien et de l’auditeur, et d’élever leur niveau de conscience vers des plans spirituels transcendants.
Vers le XVIe siècle, la Rudra Veena a pris sa forme actuelle avec des frettes et deux corps de résonance symétriques. C’est à cette époque qu’elle est devenue l’un des instruments mélodiques les plus importants de la cour aristocratique et devint plus tard le principal instrument soliste du style de musique vocale Dhrupad. A partir du 19e siècle, avec l’essor du Khyal, le style de musique classique moderne de l’Inde du Nord et l’évolution des instruments plus récents comme le Sitar et le Sarod, la Veena a peu à peu perdu de son importance.
Bien que toujours vénérée comme la mère de tous les instruments à cordes indiens, on ne la trouve aujourd’hui que rarement sur les scènes musicales. Avec ses techniques de jeu extrêmement subtiles et son esthétique qui exigent une dévotion et une autodiscipline de toute une vie pour maîtriser l’instrument, elle est devenue une ambassadrice des temps passés. La Rudra Veena et sa musique sont aujourd’hui redécouvertes par un public international de plus en plus nombreux. Indépendamment de la grande histoire de l’instrument, les auditeurs d’aujourd’hui apprécient également l’expérience unique que la Veena peut révéler – un voyage musical sans pareil entre le silence et l’extase.